Publié dans Politique

Corruption - Des biens mal acquis d’une valeur de 7,6 milliards d’ariary saisis par le BIANCO

Publié le mercredi, 18 décembre 2024

Frapper là où cela fait le plus mal. En effet, comme l’appât du gain est la principale source de motivation pour les corrompus et les corrupteurs, c’est dans cette motivation qu’il faut agir. C’est ainsi que le directeur général du Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO), Gaby Nestor Razakamanantsoa, définit la récente avancée fait par son équipe dans son intervention, hier à l’occasion des 20 ans de cette institution. Selon les chiffres évoqués, depuis sa prise de fonction, les valeurs des objets saisis du 15 août au 15 décembre représentent environ 4 milliards d’ariary.

Comparé aux données de l’année en cours, qui est de 7,6 milliards, c’est un grand bond dans la lutte. Cette volonté de priver les coupables de leurs biens est aussi justifiée. Du fait que même s’ils sont en prison, ils pourraient toujours avoir accès à une somme astronomique obtenue par leurs méfaits. Il a noté que « même si les coupables sont emprisonnés, leurs proches peuvent toujours bénéficier des biens mal acquis. En réduisant leur accès à ces ressources, le BIANCO espère diminuer leur pouvoir d'action ».  En leur coupant l’herbe sous le pied, ils auront ainsi peu de marge de manœuvre. 

Des réseaux bien établis

Cependant, pour endiguer tous les réseaux de corruption, surtout en matière de spoliation foncière, il faut une réponse adéquate. Le DG du BIANCO a en effet indiqué que ce type de corruption occupe la majeure partie des doléances reçues. « Ils sont bien organisés, emploient de nombreux intermédiaires et donc difficiles à tracer, si bien que, dans la plupart des cas, les dossiers n’aboutissent pas pour manque de preuves suffisantes pour les envoyer en prison. » Il a aussi ajouté que traiter une affaire de corruption demande de l’abnégation et un dévouement total de la part des agents du BIANCO, car il faut présenter des preuves en « béton » pour pouvoir incriminer quelqu’un. Néanmoins, le Bureau indépendant anti-corruption avance malgré les obstacles et peut présenter fièrement que, durant les 120 derniers jours, elle a pu placer 43 personnes sous mandat de dépôt. Ces criminels incluent des directeurs, des agents de l’Etat haut placés, mais aussi de simples coursiers et des démarcheurs. « Dans cette lutte, il n’y a pas de gros poissons.  Tout le monde est sous le même régime. De ce fait, une victoire est une victoire indépendamment de la fonction du coupable attrapé. » Pendant la présentation des réalisations du BIANCO des 3 derniers mois, il a indiqué que la priorité est actuellement de liquider tous les dossiers encore en cours jusqu’à atteindre la transmission de 1000 procès-verbaux en augmentant le nombre des agents, permettant ainsi d’accélérer le processus d’investigation.

 

Nikki Razaf

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Editorial

  • Ixième évasion ! 
    Passoire ! Rien n’a changé, au contraire tout s’aggrave. On sort comme on entre dans ce pays … librement. En dépit de bons mots, de belles promesses et de beaux engagements, les défaillances d’hier se répètent aujourd’hui et demain, à chacun de nous de le deviner. Le Chef de l’Etat Rajoelina Andry tape pour la énième fois sur la table. Lors de son célèbre intervention radiotélévisée du 4 mai, le Président de la République dénonce énergiquement et juge inacceptable la faille permettant au désormais le fugitif, le colonel Patrick Rakotomamonjy fauteur de délits avérés, de prendre le large en parvenant à se faufiler entre les mailles d’un Camp réputé hyper sécurisé en pleine Capitale. Inadmissible et impensable !

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